Plate 36
"One who thinks there is no happiness but in sleep and idleness"
Moriae Encomium
Illustrated by Hans Holbein the Younger
Single Greeting Card (with matching Envelope)
Code: H ME36 SGC |
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Reproduction on 8x12" sheet
Code: H ME36 8x12 |
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Reproduction on 12x18" sheet
Code: H ME36 12x18 |
Holbein's illustration shown in Plate 36 from Moriae Encomium is associated with the following text drawn from
John Wilson's 1668 translation:
Here's one desperately in love with a young wench, and the more she slights him the more
outrageously he loves her. Another marries a woman's money, not herself. Another's jealousy
keeps more eyes on her than Argos. Another becomes a mourner, and how foolishly he
carries it! nay, hires others to bear him company to make it more ridiculous. Another weeps
over his mother-in-law's grave. Another spends all he can rap and run on his belly, to be the
more hungry after it. Another thinks there is no happiness but in sleep and idleness. Another
turmoils himself about other men's business and neglects his own. Another thinks himself rich
in taking up moneys and changing securities, as we say borrowing of Peter to pay Paul, and in
a short time becomes bankrupt. Another starves himself to enrich his heir. Another for a small
and uncertain gain exposes his life to the casualties of seas and winds, which yet no money
can restore. Another had rather get riches by war than live peaceably at home. And some
there are that think them easiest attained by courting old childless men with presents; and
others again by making rich old women believe they love them; both which afford the gods
most excellent pastime, to see them cheated by those persons they thought to have
over-caught.
The associated French text from L'Eloge de la Folie (1728) follows:
L'un aime éperdûment une femmeltte, & moins il en est aimé, plus la fureur de l'amour le
tourment. L'autre épouse la dot, & non pas la fille. Celiu-là prostitue son épouse. Celiu-ci,
possedé de Démon de la jalousie, veille en Argus sur la conduit de sa moitié. Quelles sottises
ne dit-on point, ne fait-on point, dans le deuil, jusqu'à payer des Pleureurs mercenaires, qui
sont comme les Acteurs de la Farce? Beaucoup de joye dans le cœur, grande affliction sur le
visage; c'est pleurer sur le tombeau de sa bell-mere. L'un, ramassant tout ce qui lui appartient,
en fait présent à son estomac, au risque de mourir de faim après s'être contenté. L'autre met
tout son bonheur, à dormir & à ne rien faire. Il y en a qui, toujours en action pour les affaires
de autres, négligent leurs propres affaires. Il en est qui empruntent pour s'acquitter, & qui,
lorsqu'ils se croyoient en fortune, se trouvent abîmez de dettes. Ce pauvre ne conçoit pas un
plus grand bonheur, que d'enrichir son héritier. Cet affamé de biens court les mers, pour un
profit leger & incertain, abandonnant aux vagues & aux vents, une vie qu'il ne peut racheter
de tout l'argent de Monde. Cet amateur du sang, qui pourroit jouïr chez lui d'un sûr &
agréable loisir, aim mieux chercher la fortune à travers les dangers & les horreurs de la Guerre.
On se flate d'une grosse succession, si on peu s'emparer de l'esprit de ce Vieillard qui va mourir
sans héritiers, ou si on a l'adresse de gagner les bonnes graces de cette riche Vieille: mais que
les Dieux rient de bon cœur, quand ces Pêchers d'argent se prennent dans leus propres filets!